REMANIEMENT MINISTERIEL AU QUAI D’ORSAY

Publié le par Studio Scriptorium


Les prises de position du Secrétaire d’Etat au budget dérangent      

    Arnaud d’Alembert, le secrétaire d’Etat au budget, a parlé une fois de trop. Ses récents propos sur la mainmise de l’Eglise dans certains secteurs du gouvernement français ont du déplaire en haut lieu et il s’est vu démissionné ce matin par son ministre.          
    Dans « Partout ailleurs », l’émission de Canal One, un Monsieur d’Alembert fortement remonté s’en était pris au lobbying catholique qui empêchait les réformes pour que « la masse des brebis ne s’écartent pas de la Foi et restent ainsi manipulables à merci » (sic). La réaction n’avait pas tardé et le bouillonnant secrétaire d’Etat avait écopé d’un sévère avertissement de la part du Premier Ministre. Le manque de réaction de la Chancellerie vaticane pouvait laisser à penser que l’affaire en resterait là et que Arnaud d’Alembert serait plus circonspect sur ses dires à l’avenir. C’était mal connaître l’homme et ses prises de position assez radicales.        
    Hier soir, lors d’une interview sur la radio France-I, le secrétaire d’Etat s’est longuement étendu sur les manipulations de l’Opus Dei, chargée selon lui d’« infiltrer des politiques dans les gouvernements européens pour ménager les intérêts du Vatican au détriment de ceux de leur patrie »(sic). Ce qui, toujours selon Monsieur d’Alembert, crée deux problèmes. Le premier étant que l’on arrive à une uniformisation de la manière de penser car tous ces politiques ont eu le même genre d’études et tendent vers le même but. Le deuxième point serait plus pernicieux car on assisterait à une mainmise de l’Eglise sur les gouvernements européens pour favoriser une sorte de théocratie. En théorie, une poignée de grands cardinaux décideurs pourrait ainsi gouverner l’Europe par l’intermédiaire de « ses » hommes. L’influence des courants religieux sur certains centre de décision est un thème connue. L’hypothèse de véritables « agents-doubles » au service de l’Eglise serait bien plus grave et entrainerait des implications que l'on ose estimer.

    Dérapage verbal ou sombre complot épiscopal ? Toujours est-il que Monsieur d’Alembert ne fait plus partie de la liste gouvernementale ce matin. Son remplaçant n’est pas encore connu mais on peut déjà être certain qu’il sera sans doute plus mesuré.

Publié dans Inspi

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